Retour vers le futur : l’Université d’été de l’économie de demain sous le signe des tensions et de l’espoir

Ce vendredi 29 août, la pluie s’est invitée à la Cité Internationale de Paris pour l’Université d’été de l’économie de demain, confirmant que le temps maussade fait désormais écho aux incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale. Pourtant, même sous un ciel gris, 3000 dirigeants et décideurs se sont réunis pour imaginer un futur fertile autour du thème “Retour vers le futur”.

Un contexte de profonds bouleversements

La référence peut sembler datée, mais le livre de Jean Stone, « Les clés du futur », continue d’influencer ma perception du monde. Les bouleversements actuels n’ont sans doute jamais été aussi vastes, rendant plus urgente encore une réflexion collective. Lors des débats auxquels j’ai assisté, la fondatrice du fonds 2050, Marie Ekeland, a brillamment résumé les tensions qui façonnent l’avenir :

  • Tensions sur les ressources naturelles : Alors que le climat change, l’accès aux matières premières, à l’eau, à l’énergie, et la préservation de la biodiversité deviennent des combats structurants pour toutes les économies.
  • Tensions géopolitiques : Les crises se multiplient et s’entremêlent, de l’instabilité des flux commerciaux, aux risques sociaux ou aux conflits territoriaux, rendant toute planification économique plus complexe.
  • Tensions liées à l’essor de l’intelligence artificielle : L’IA ajoute une couche d’incertitude et de transformation fulgurante qui bouscule les modèles de travail, d’organisation collective et d’innovation.

Est-ce le signe d’un basculement vers un nouveau paradigme ? Lors des échanges, une participante a partagé le conseil reçu d’une agence de communication : désormais, il faudrait parler de “construction” plutôt que d’“engagement” afin de mieux incarner cette nouvelle dynamique.

Un message positif malgré la tempête

Malgré la gravité des sujets abordés, la journée a laissé place à l’optimisme. Le dirigeant de Norsys a présenté un modèle “permaentreprise” où RSE et croissance ne sont plus opposées, mais complémentaires. Chez Norsys, les salariés sont impliqués dans la gouvernance et la démarche sociale : ce fonctionnement se traduit par un taux de turnover de 7% contre 25% dans le secteur, preuve qu’engagement et performance peuvent s’allier. Une démarche qui semble encore embryonnaire dans le monde économique.

Les recherches et témoignages partagés lors des interventions confirment que les entreprises qui s’engagent sérieusement en RSE enregistrent des rentabilités au moins équivalentes, sinon supérieures, à leurs concurrentes moins vertueuses.

Une note personnelle, entre inspiration et éclaircie

Quelques lignes griffonnées dans mon cahier Moleskine, inspiré par le calme et le recul de l’artiste Jon Koko, m’incitent à la même prudence constructive et au dialogue. En terminant ce brouillon dans le RER sur le chemin du retour, un rare rayon de soleil perce les nuages. Le futur semble prometteur, pour peu que l’audace collective l’emporte sur la résignation.

Le replay

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